Georges Perec

Perec
GEORGES
PEREC
VŒUX

« Vœux (il s’agit de petits textes, généralement fondés sur des variations homophoniques, tirés à une centaine d’exemplaires et envoyés à mes amis à l’occasion de la
nouvelle année). »
G. P.

1989, 192 pages

BEAUX PRéSENTS
BELLES ABSENTES

Hommage personnel, écrit de circonstance, contrainte littérale : trois grandes traditions de la poésie occidentale se rejoignent dans ces Beaux présents, qui explorent de façon variée les potentialités littéraires d’alphabets restreints et poursuivent les recherches inaugurées en 1969 par Georges Perec avec son roman sans e, La Disparition.
Renouant avec les plus anciennes joies combinatoires de l’anagramme, Georges Perec les renouvelle, les systématise et les enrichit dans l’esprit d’une féconde poétique du manque. Au-delà du déchiffrement et de l’anecdote, ces pièces de patient et amical artisanat textuel invitent à la découverte d’un lyrisme généreux autant que discret.

1994, 96 pages
GEORGES
PEREC
JE SUIS Né

Je sais, en gros, comment je suis devenu écrivain. Je ne sais pas précisément pourquoi. Avais-je vraiment besoin, pour exister, d’aligner des mots et des phrases ? Me suffisait-il, pour être, d’être l’auteur de quelques livres ? […] Avais-je donc quelque chose de tellement particulier à dire ? Mais qu’ai-je dit ? Que s’agit-il de dire ? Dire que l’on est ? Dire que l’on écrit ? Dire que l’on est écrivain ? Besoin de communiquer quoi ? Besoin de communiquer que l’on a besoin de communiquer ? Que l’on est en train de communiquer ? L’écriture dit qu’elle est là, et rien d’autre, et nous revoilà dans ce palais de glaces où les mots se renvoient les uns les autres, se répercutent à l’infini sans jamais rencontrer autre chose que leur ombre.
G. P.

1990, 128 pages

GEORGES
PEREC
LE VOYAGE
D’HIVER

Le Voyage d’hiver, une brève nouvelle de Georges Perec, plonge le lecteur dans l’étrange aventure de Vincent Degraël, un jeune professeur de lettres qui fait une découverte bouleversant toutes les certitudes acquises à propos de la littérature française du xixe siècle. Un récit fascinant consacré à un poète maudit, aujourd’hui oublié, dont l’œuvre avait
« incendié tous ceux qui l’avaient eue en main ».

1993, 48 pages

GEORGES
PEREC
CANTATRIX
SOPRANICA L.
ET AUTRES éCRITS
SCIENTIFIQUES

Parodie, pastiche, charge, caricature ? Laissons au
lecteur le soin de caractériser d’un nom chacun des textes ici rassemblés, et qui révèlent une figure parfois ignorée de Perec, celle du savant.

1991, 128 pages
GEORGES
PEREC
UN CABINET
D’AMATEUR

Notre éminent concitoyen Hermann Raffke, de Lübeck, n’est pas seulement célèbre pour l’excellente qualité de la bière qu’il brasse avec succès dans nos murs depuis bientôt cinquante ans ; il est aussi un amateur d’art éclairé et dynamique, bien connu des cimaises et des ateliers des deux côtés de l’Océan. Au cours de ses nombreux voyages en Europe, Hermann Raffke a su rassembler avec un discernement éclectique et sûr tout un ensemble d’œuvres d’art anciennes et modernes dont maints musées du Vieux Continent se seraient volontiers parés et qui n’a pas à l’heure actuelle son équivalent dans notre jeune contrée […] Hermann Raffke a su nous donner la preuve la plus éclatante de son triple attachement à la peinture, à notre ville, et à l’Allemagne, en commandant au tout jeune peintre Heinrich Kürz, dont nous sommes fiers de préciser qu’il est né à Pittsburgh de parents wurtembourgeois, le portrait qui le représente, assis dans son cabinet de collectionneur, devant ceux de ses tableaux qu’il préfère. […]
Plus de cent tableaux sont rassemblés sur cette seule toile, reproduits avec une fidélité et une méticulosité telles qu’il nous serait tout à fait possible de les décrire tous avec précision. […]
Un cabinet d’amateur n’est pas seulement la représentation anecdotique d’un musée particulier; par le jeu de ces reflets successifs, par le charme quasi magique qu’opèrent ces répétitions de plus en plus minuscules, c’est une œuvre qui bascule dans un univers proprement onirique où son pouvoir de séduction s’amplifie jusqu’à l’infini, et où la précision exacerbée de la matière picturale, loin d’être sa propre fin, débouche tout à coup sur la Spiritualité vertigineuse de l’Éternel Retour. G. P.
1994, 96 pages

GEORGES
PEREC
L.G.
UNE AVENTURE
DES ANNéES SOIXANTE

Entre 1959 et 1963, Georges Perec et quelques-uns de ses amis échafaudèrent longuement un projet de revue
littéraire, baptisée La Ligne générale, en référence au film d’Eisenstein.
Le groupe de La Ligne générale fut une nébuleuse aux contours incertains : une à quelques dizaines de participants, tous fort jeunes (de dix-huit à moins de trente ans), très majoritairement étudiants, assez souvent membres du parti communiste, plus souvent encore en proximité conflictuelle avec lui. De cette revue qui ne vit jamais le jour, les plus substantiels morceaux épars sont présentés ici, ceux qui furent rédigés partiellement ou totalement par Georges Perec.
Si La Ligne générale perecquienne pécha par idéalisme intellectualiste, ses modèles n’avaient rien de desséché. Dans un mélange d’optimisme et de volontarisme, ces textes disent un rêve d’épanouissement, de vie élargie que désigne ce mot de « bonheur » qui revient avec insistance. « Bonheur » dont étaient cherchées les images, contradictoires ou non, autant dans la vie chantée et dansante de la comédie musicale américaine que dans le grandiose eisensteinien ou
encore dans le rire de Rabelais, Swift ou Queneau.
À travers les textes de ce volume, on voit se mettre en place les pilotis sur lesquels Perec va édifier son œuvre, avec une remarquable continuité dans le choix des fils conducteurs. Des romans aussi divers que Les Choses, Un homme qui dort, W ou le souvenir d’enfance et La Vie mode d’emploi sont des odyssées de la conscience qui trouvent ici une de leurs origines.
1992, 192 pages

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