Michel Schneider

MICHEL
SCHNEIDER
LA TOMBéE
DU JOUR
SCHUMANN

Schumann est au soir de sa vie quand sa création est obscurcie par la folie. Au soir qui toujours avait coloré sa musique – singulièrement celle pour piano –, cette musique attirée vers le bas, le déclin, la dépression.
Le soir schumannien ne parle – sans mots – que d’une seule chose : la douleur, ici nettement opposée à la souffrance. Douleur qui prend les visages, ou les masques, de la disparition, du langage perdu, de l’étrangeté, de l’intime, des lointains.
La musique y apparaît comme cette voix légèrement fêlée ou voilée, loin du pleur comme de la plainte, qui sans cesse retombe à la nuit. C’est elle, la tombée du jour.

1989, 224 pages

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