Freud et l’art (2)

Si l’artiste s’est d’abord, comme le névrosé, détourné de la réalité qui l’obligeait à renoncer aux satisfactions pulsionnelles, il a pu ensuite, contrairement à l’homme ordinaire, trouver la voie qui ramène au monde : par le respect de règles esthétiques, par la transformation de la matière brute, l’artiste crée « des réalités d’une nouvelle sorte », qui ont cours auprès des hommes comme « des images très précieuses de la réalité ».
Ces nouvelles réalités très précieuses sont des satisfactions imaginaires de désirs inconscients, tout comme les rêves, mais à l’inverse des productions narcissiques du rêve, les créations artistiques autorisent le lecteur, le spectateur ou l’auditeur à jouir désormais de ses propres fantaisies sans reproche, et sans honte.

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