Des thèses fortes et personnelles, provocatrices. La souplesse de l’identité juive, sa part imaginaire encourage l’imaginaire, les fantasmes et les projections des non-Juifs sur les Juifs et explique l’antisémitisme au cours des siècles et sous toutes les lattitudes. Israël n’a pas de droit religieux ou historique à revenir en Israël, seul le droit de la détresse à avoir une terre comme tout peuple. Les Juifs ont choisi au fil des siècles de rester en exil, c’était un choix volontaire de la diaspora.
Calmann-lévy, 2005.
j’ai découvert mr yehoshua lors d’une émission de radio sur france inter un soir récemment.son discours si rare et précieux m’a beaucoup touchée,j’ai lu “le responsable des ressources humaines” que je viens de terminer.je tiens à témoigner toute mon émotion à la lecture de ce livre,il s’en dégage tant d’humanité et d’humilité…j’ai beaucoup d’admiration pour le travail de cet auteur.
Interessant, merci de nous l’avoir fait connaître, je vais le lire.
Merci pour tout le reste aussi, je reviendrai.
Amicalement,
jacqueline k
je viens de lire “la mariée libér&e” .Presque 1000 pages de tendresse, d’enchantement et souvent de drôlerie: personnages attachants, quelquefois énigmatiques.. un régal
Je pose mes sabots sur les patins mis à la disposition des (très rares) visiteurs à l’entrée du ‘blog’. Un petit bonjour en passant. Je m’étais déjà demandé comment ce livre de Yehoshua pouvait se retrouver ici, avec une présentation qui dit ce qu’elle dit. Je n’ai lu de ce livre que ces quelques lignes :
“La tragédie qui a caractérisé l’histoire juive dans sa longue durée et qui s’est fatalement accrue avec la création des Etats-Nations séculiers a donné au peuple juif (ainsi qu’aux peuples sans terre) le droit moral de s’emparer de n’importe quelle partie de n’importe quel pays du globe terrestre, au besoin par la force, en vue d’y créer un Etat souverain. Il est naturel d’avoir préféré revenir sur les lieux où il avait joui auparavant d’une indépendance, pour lesquels il a éprouvé un attachement historique continu et qu’il a toujours identifiés comme sa patrie. Mais – et j’insiste sur ce point – ce droit aurait pu s’appliquer en tout lieu quel qu’il soit. Si l’accès de la Palestine avait été barré au peuple juif (situation tout à fait plausible, car nous sommes arrivés au tout dernier moment : si le mouvement sioniste était apparu vingt ou trente ans plus tard, nous n’aurions pu y pénétrer et nous aurions été refoulés), le peuple juif aurait été tout à fait en droit de conquérir une autre terre par la force. C’est une situation hypothètique, bien sûr, car si déjà le peuple juif semble à peine vouloir revenir en Israël, à plus forte raison combien s’en seraient-ils allés autre part pour y fonder un Etat ?
Essayons d’exprimer cela sous forme de principe universel : un peuple sans terre a le droit de prendre, même par la force, un morceau de la patrie d’un autre peuple pour y établir sa souveraineté.”
Avraham Yehoshua, Israël : un examen moral, Calman-lévy, Paris 2005 (p.102).
Ai-je manqué quelque chose à ne pas avoir emprunté ce livre qui attend, pourtant, d’essaimer sa sinistre bêtise dans un rayon d’une des bibliothèques de ma commune ?
J’imagine tant d’autres sinistres bêtises qui n’auraient pas le droit de trouver place dans un rayon d’une des bibliothèques de ma commune.
Sur votre introduction, juste ceci :
1) « Israël n’a pas de droit religieux ou historique à revenir en Israël, seul le droit de la détresse à avoir une terre comme tout peuple. » Sachant ce qu’on sait de la politique israélienne, pourquoi jouer si benoîtement sur le mot « Israël » ? Israël en Israël. S’il était possible de glisser une image dans ce commentaire, je choisirais « L’escamoteur », de Jérôme Bosch.
2) « Israël n’a pas de droit religieux ou historique à revenir en Israël, seul le droit de la détresse à avoir une terre comme tout peuple. » Comment peut-on profiter de ce jeu sur le nom d’Israël pour justifier qu’une détresse en fasse naître une autre ? D’autant que tant de gens en détresse ne seraient jamais arrivés en Palestine (puis en Israël) si on ne les y avait poussés.
3) Le jeu sur le nom d’Israël est un jeu sioniste. Le jeu sur le nom d’Israël est un jeu sinistre. Neturei Karta et Satmar sont à peu près les seuls à s’en offusquer. Qu’ils en soient, ici, remerciés.
4) Vous êtes-vous jamais dit qu’un non-juif, ça n’existe pas ? Souplesse de l’identité juive…
La bise à Lydia.