Le Buveur de lune de Göran Tunström (1937-2000)

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Une nuit, un garçon voit son père boire du lait de lune. Ils habitent 12 Traverse des Poètes. Peut-on savoir ce qui est réalité et ce qui est apparence? La mère a été avalée par la montagne, père et fils vivent à deux. Comment quitter un père attentif, la voix de la météo nationale, un homme célèbre et pourtant si charmant même lorsqu’il regarde dans le fond des yeux votre petite amie? Faut-il s’exiler à Paris pour ne plus se rappeler qu’il vieillit pourtant et va disparaître?

C’est un roman traduit du suédois (Babel,2002) plein de poésie et de gravité, de merveilleux et d’inattendu. Une part de rêve et de méditation.

“Immobile, le dos tourné vers moi et la maison, sous l’immense lune couleur crème, il se tenait d’une manière bizarre, les mains assemblées en une coupe, les bras tendus de sorte qu’ils entraient un peu dans la clarté. J’ouvris doucement la fenêtre pour voir plus distinctement ses mains : elles formaient un bol. Et, soudain, quelques gouttes de lait de lune tombèrent dans ce bol. Et papa se pencha et but.” (p.64-65)

A la fin du livre, le narrateur s’adresse aux lecteurs qu’il doit abandonner, et pourtant, ajoute-t-il, nous aurons quand même inventé nos vies…

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