|
|
Je viens d’achever la lecture de « Comment j’ai vidé la maison de mes parents », signé Lydia Flem.Il faut que je vous en parle.Le livre n’est pas nouveau, il est paru en 2004. Qu’à cela ne tienne : c’est le genre de petit livre qui traverse le temps sans prendre ride, qui nous fait mûrir du fruit de sa réflexion.L’auteur parle avec une rare acuité, une introspection sans concession, des phases par lesquelles nous passons – passerons – au décès du dernier de nos parents. Les phases psychologiques successives, variées, contradictoires qui nous submergent alors qu’il s’agit de vider, terme mortel, la maison de ses parents. Une appréhension aussi très réaliste de notre façon actuelle de vivre le deuil. Le livre annonce le thème dès la première phrase : « A tout âge, on se découvre un jour orphelin de père et de mère » (p 7)« … nous sommes devenus des survivants » (p18)« Comment trouver la force d’enfiler les coups de fil, de redire ces mots qui donnaient corps à sa mort alors que les premières heures qui la suivirent laissaient flotter cet événement dans une sorte d’irréalité protectrice, .. » (p 29)Et cette singularité obligée du don que constitue l’héritage : « J’héritais, j’aurais aimé recevoir. » (p 41)« Mon père et ma mère reposaient en moi désormais » (p 43) Le genre de lecture qui laisse des traces et qui apaise le lecteur d’une vérité partagée. Comment j’ai vidé la maison de mes parents, Lydia Flem. Paris, Seuil, La librairie du XXIe siècle, mai 2004, 152 pp. Apolline Elter, 25 octobre 2007 | |
25-10-2007, 20:58:22 Christine Jadoul Les chroniques d’Apolline Elter ![]() |
- Lydia Flem : Soupe aux lentilles et crumble aux pommes (extrait)
- Le ventre (gaster, en grec), extrait de J.P.Vernant, “L’Univers, les Dieux, les Hommes”