Doris Lessing et Mircea Eliade

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“Les grands-mères” de Doris Lessing est un roman audacieusement tranquille ou tranquillement audacieux. Double inceste croisé pourrait-on le caractériser. Tout existe chez les êtres humain, la littérature a cette fonction de le dire, de le mettre en récit.

Quant à la nouvelle de Mircea Eliade, “Le temps d’un centenaire” (que Francis Ford Coppola remet d’actualité avec un film que je suis curieuse de découvrir ), c’est un bien étrange objet littéraire qui date de 1976 (l’écrivain roumain a alors 69 ans). Il raconte l’histoire – le mythe? le rêve omnipotent? – d’un vieil homme foudroyé qui rajeunit, se met à comprendre toutes les langues, et suscite donc la curiosité de tous les médecins mais aussi de la gestapo comme de la police politique roumain. Il s’exile, rencontre une jeune femme qui vieillit à son contact, la quitte, croise des idéologues de l’homme “post-historique” et finit par rejoindre son village natal. “Bref, je suis un ‘mutant’ “.

Inceste et toute-puissance de la jeunesse et du savoir : Oedipe et Faust, toujours d’actualité.

Relisons Sophocle et Goethe!

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