IDENTITÉ

IDENTITE

 

« C’est un des caractères distinctifs de la civilisation que l’homme ait la plus grande méfiance envers celui qui ne vit pas dans son milieu et qu’un footballeur, par conséquent, tienne un pianiste (et non point seulement un Germain, un juif) pour être inférieur et incompréhensible. Après tout, l’objet ne subsiste que par ses limites, c’est-à-dire par une sorte d’acte d’hostilité envers son entourage ; sans le pape, il n’y eût pas eu Luther, et sans les païens point de pape ; c’est pourquoi on ne peut nier que l’homme n’affirme jamais aussi résolument son semblable qu’en le refusant ».

Robert Musil,

L’Homme sans qualités, Tome I, 7.

 

« Nous employons le terme identité dans le sens de la toute première conscience d’un sentiment d’être, d’entité — sentiment qui, à notre avis comprend en partie un investissement du corps par l’énergie libidinale. Ce n’est pas le sentiment de qui je suis, mais le sentiment d’être.

Margaret S. Mahler,

La Naissance psychologique de l’être humain, Payot, 1975, p. 21.

« Il se pourrait que la suraccentuation de la différence entre les « races », les ethnies ou les groupes vienne compenser une déficience de sa propre identité sexuelle (…) souvent, la race méprisée est qualifiée de « femelle » alors même qu’on lui attribue une puissance sexuelle hors du commun ».

J.-B. Pontalis,

« Une tête qui ne revient pas »,

in Le Genre humain, 11, 1984.

 

 

 

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