Au commencement il y eut des images.
La conversation des couleurs et des objets, leur mystère et leur allégresse.
Still life, natures mortes, rêves éveillés, offrandes de survie.
Autoportraits tragi-comiques, en photobooth, entre humour et impuissance assumée.
Pour transfigurer l’expérience, accueillir l’éphémère beauté du quotidien. Survivre, simplement vouloir survivre, de l’autre côté de soi.
Photographier permet de se réapproprier le monde quand on s’en trouve éjecté.
Alchimie du trouvé ; ni cherché, ni voulu.
Plus tard, bien plus tard, des mots sont nés de ces images.
Comme un conte qui épouserait la danse fragile de l’existence.
Mais d’abord bondit l’instantané.
Lydia Flem








Ces huit autoportraits ont été publiés dans la revue Die horen, Zeischrif für Literatur, Kunst und Kritik, 267, 2017.
Douze autoportraits, accrochés par Alain Fleischer, ont fait partie de l’exposition solo “Lady Cobalt” à l’Imec, Caen, en 2011, à l’occasion de la lecture intégrale de La Reine Alice, Seuil, “Librairie du XXIe siècle”, 2011.
L’autoportrait à la couronne de lierre a été montré, dans un accrochage de Fabrice Gabriel, à l’Institut de France de Berlin, Biennale de la photographie, 2014.