Casanova (1995)

CASANOVA ou l’exercice du bonheur, Seuil, 1995.

« Entre Casanova et nous, il y a presque deux siècles d’ignorance et de malentendu. On le croyait don Juan de salon et mauvais bougre, on le découvre homme des Lumières et ami des femmes.

Dans ce livre, Lydia Flem raconte comment l’enfant de Venise, malade et abandonné par sa mère, devient un homme audacieux, insolent, prêt à tout entreprendre. Casanova se jette dans l’existence sans rien vouloir en retour, sinon la plus scandaleuse des récompenses : le plaisir.

Pour les femmes, le Vénitien est un homme disponible, un amant sans conséquences. Toujours généreux, il se donne sans compter et ne trouve la volupté que lorsqu’elle est partagée. Son art de vivre est un exercice du bonheur.

À Paris, Rome, Berlin, Saint-Pétersbourg, Spa ou Londres, ce fils de comédiens se sent partout chez lui. Des salons aristocratiques aux bas-fonds, des alcôves aux couvents, des tables de jeux aux cénacles d’érudits, on le retrouve dans tous les cercles de la société du XVIIIe siècle. Tour à tour ignoré puis comblé par la bonne fortune, Casanova rebondit toujours.

Exilé dans un château de Bohême, rattrapé par la vieillesse, cet amoureux de la langue française écrit treize heures par jour l’histoire de sa vie. Dernier pied de nez à la postérité, le Vénitien devient moraliste. Non content d’avoir fait de la volupté de vivre le principe d’une existence, il affirme que le vrai bonheur est celui qu’offre la mémoire. Au-delà du plaisir, il y a encore du bonheur, voilà l’insolente morale de Giacomo Casanova. »

Casanova, l’homme qui aimait vraiment les femmes, 2011.

Casanova ou l’exercice du bonheur  (1995, Seuil, « Librairie du XXe siècle, dirigée par Maurice Olender) passe en poche avec un chapitre inédit : « Ecrivain parmi les écrivains ».

Extrait :

« Jalousie ? Envie ? Frilosité ? Préjugés ? Trop libre, trop heureux, trop peu chrétien ; ses écrits ne sentent même pas le souffre. Il n’a pas le goût masochiste de la souffrance, il ne cherche pas la transgression comme Sade ou Laclos, il jouit sans honte ni culpabilité, et, à la manière de Proust, affirme que le vrai bonheur naît de la mémoire du temps retrouvé.

Ne peut-on lui pardonner d’opposer aux difficultés de l’existence la joyeuse liberté de penser par soi-même? D’oser toutes les curiosités du savoir et de l’intelligence? D’aimer les femmes et d’être aimé d’elles? Et scandale des scandales : de cumuler une vie de héros avec une œuvre d’écrivain. »

Article : Casanova et le choix du bonheur

In english : Casanova : Loving a Lover -New York Times -october 1, 1997

Colloque Casanova : Europalia 2007 Journée sur Casanova

Radio : France Culture 8 décembre 2012

La Pléiade, Album Casanova, 2015

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Lydia Flem et Philippe Sollers devant le manuscrit de Casanova, Bibliothèque Médicis, mars 2010. (photo Thierry Sauvage)

Le Rêve de Casanova in « Bon à tirer », 2010

Une nuit, au commencement de l’été, alors que je dormais à deux pas de la rue de Tournon où séjourna Giacomo Casanova, je fis un rêve. Je me voyais écrire, non pas sur une feuille de papier ou l’écran d’un ordinateur, mais sur mon visage. Avec un crayon noir pour les yeux, un crayon rouge pour les lèvres, je dessinais des phrases.
   Sous l’œil droit, de la tempe vers l’arrête du nez, couvrant progressivement une joue, puis l’autre, des mots surgissaient, que j’entourais de rouge ou de noir comme les cartouches des pharaons au cœur des hiéroglyphes. Naissaient du même geste, indissociables, le manuscrit et le maquillage, le texte et le fard. Main qui écrit, visage devenu texte. Du bord du front jusqu’à la courbe des lèvres, je portais un masque vénitien, une dentelle de mots.
   Écrire, séduire; survivre.

Traductions

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Une réflexion au sujet de « Casanova (1995) »

  • 2 décembre 2011 à 22 10 34 123412
    Permalink

    lSite Chagenore.blogspot com ( ouvrir Creation d’un livre ) Merci
    Si vous étes curieux !..Mais il y faut du courage, car ce blog n’est pas confortable
    En cours de nouvelle presentation….
    J’aimerais que mon livre achevé,je fasse partie de ces belles et intelligentes personnes très intéressantes

    Merci, je regarde toutes les Emissions Bibliothèque Medicis le 9 avril fut une soirée émouvante, vu mon interèt inconditionnel pour,Giacomo Casanova!

    En ma bretagne
    Dans 28 minutes je serais attentive aux dires de Monsieur Elkabach Bonne soirée

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